Salomon, dernier roi de Bretagne

SALOMON, dernier roi de Bretagne

Introduction :
" Il y a eu en Bretagne trois princes nommés Salomon. Le premier et le dernier ont été honorés du titre de martyrs " (Albert Le Grand).
Au IXe siècle, le dernier
roi* des Bretons portait un prénom biblique et serait à l’origine du nom de famille Salaün, toujours fréquent de nos jours. Il a régné de 857 à 873, repoussant loin les limites de la Bretagne et a laissé un souvenir puissant dans l’imaginaire collectif.
Comme pour de nombreux princes du haut Moyen Âge, les origines de Salomon demeurent entourées de mystère. Né entre 810 et 820, il serait le fils de Riwallon, comte de Poher et frère (ou beau-frère) du Dux Nominoe. Il était le cousin d'Erispoë, roi de 851 à 857. Il semble également qu'il ait été élevé par Nominoë.
Salomon († 874), fils de Riwallon, comte de Poher, fut le dernier roi de Bretagne de 857 au 25 juin 874. C'est sous son règne que la Bretagne connut son extension maximale.
Il fait aussi partie des saints bretons plus ou moins mythiques, non reconnus officiellement par l’Église catholique. Il est fêté le 25 juin.

La vie de saint Salomon est racontée dans la Chronique de Saint-Brieuc rédigée dans les années 1010-1040, soit environ deux siècles après sa mort.

*   Voir liste simplifiée des Rois et Ducs de Bretagne en fin de texte                                   Liste complète des Rois et Ducs de Bretagne

Résumé succinct de la vie de Salomon :
Salomon III était fils de Rivallon, qui fut dépouillé de ses domaines par son cadet Nominoé. Nominoë mourut en 851. Salomon, se considérant légitime héritier, réclama la couronne et Charles-le-Chauve lui accorda en 852 le comté de Rennes aux dépens d'Erispoë (fils de Nominoë) après s'être fait le fidèle du roi Charles le Chauve.
Mécontent de cette demi-justice et voyant que le roi de France voulait donner Louis de France pour mari à la fille d'Erispoé (fils et successeur de Nominoé) Salomon reprit les armes. Il poursuivit son cousin réfugié dans l'église de Talensac (diocèse de Vannes). Almar, officier féroce de Salomon, poignarda Erispoé au pied de l'autel.
Malgré ce début de règne tragique, Salomon avait toutes les qualités nécessaires pour gouverner. Les Bretons le reconnurent sans peine pour souverain : Il fut “couronné roi de Bretagne en 857, après avoir assassiné son cousin Erispoë, dont il n'approuvait pas le rapprochement avec la Francie occidentale qui risquait de lui faire perdre des terres au profit de celui-ci”.

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810
Naissance de Salomon:

Né vers 810-820, Salomon est le fils de Riwallon, comte de Poher et frère ou beau-frère de Nominoe. Il semble qu’il ait été élevé par Nominoë .
Les noms utilisés dans la famille de Nominoë (Nominoë, Erispoë, Conan) sont en effet totalement différents de ceux de la famille de Riwallon (Riwallon, Salomon, Rivelen, Guigon), ce qui semble démontrer qu’ils appartenaient à deux lignées différentes

851
Salomon n’était pas destiné à régner : 

Nominoé, Dux (c’est à dire chef) des Bretons,
Après plusieurs défaites infligées par Nominoë aux armées royales franques, son fils Erispoé obtient en jouissance du roi Charles le Chauve par le traité d’Angers, en 851, pour prix de sa victoire éclatante à Beslé-Jengland, les comtés de Rennes et de Nantes, ainsi que le pays de Retz. 
Il ne s’agit nullement d’un transfert de propriété du roi de France au chef breton, mais d’un « bénéfice » : Erispoé dispose de ces territoires, mais sous réserve qu’il devienne « l’homme » de Charles, et qu’il lui prête serment de fidélité :
« Erispoé, fils de Nominoé, vient auprès de Charles, dans la ville d’Angers, et lui sont donnés tant les insignes royaux que la puissance jadis dévolue à son père, étant ajouté en outre le Rennais, le Nantais et le Retz »

852
Ascension de Salomon :

En 852, Salomon apparaît déjà comme un puissant seigneur d’une Bretagne qui s’impose face aux Francs, tout en se défendant contre les Vikings. 
La politique portait le prince breton à affaiblir la puissance redoutable de l'empereur, et il favorisa les troubles qui avaient ce résultat. Un traité mit fin aux divisions des deux cours. Pasquiten, gendre de Salomon, négocia cet accommodement, et Charles le chauve l'en récompensa par le don du comté de Coutances.

Selon les Annales de Saint-Bertin, Salomon reçoit en 852 un tiers de la Bretagne de Charles le Chauve, roi de Francie occidentale, après s'en être fait le fidèle. Charles le chauve lui confie, sous l'autorité d'Erispoë, les terres précédemment confiées à Lambert II de Nantes, récemment assassiné : les comtés de Nantes, de Rennes, et de Retz. Soit le tiers de la Bretagne, que certains textes désignent sous le nom de « Nova Britannia ». 
Dès lors, Salomon devient incontournable dans la vie du royaume breton : il contresigne ou donne son accord dans quatre des actes de son cousin, ce qui atteste de sa prééminence.
Cette situation est conflictuelle, puisqu’elle dépouille Erispoé de ce qu’il avait obtenu en 851, et oppose violemment les prétentions des deux cousins Erispoé et Salomon. 

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856
Serment au roi franc Charles Le Chauve : 

Il y a une autre cause de discorde entre les deux cousins : Erispoé s’étant rapproché de Charles le Chauve, fiance sa fille, en 856, un an avant sa mort, à Louis, le fils aîné du roi Charles. 
Cette alliance matrimoniale avec la très puissante famille carolingienne, qui démontre à quel point les ducs de Bretagne sont devenus puissants et redoutés,  doit se traduire par un nouveau découpage territorial, cette fois au bénéfice des futurs époux, et aux dépens de Salomon. 
Selon les annales de Saint Bertin, « Charles… donne à Louis de la Neustrie devenue bretonne en 851 (le Duché du Maine, s’étendant jusqu’à la voie menant de Paris à Tours ); Nominoé dote sa fille d’une partie des territoires acquis en 851 par sa victoire sur Charles le Chauve (les comtés de Nantes et de Rennes et la vicariat de Retz), ce qui inquiète les Bretons, et entraîne la révolte de certains grands contre lui.

857
Salomon évince son cousin : 
Les relations familiales dans la Bretagne du IXe siècle sont quelque peu houleuses. En 857, Salomon prend la tête d’une révolte contre son cousin Erispoë auxquels de nombreux nobles bretons reprochent son rapprochement avec les Francs. Salomon participe donc à un complot contre son souverain. 
Erispoë est assassiné à Talensac, sur l’autel de l’église, par des rebelles et des Francs dirigés par un dénommé Almar. Ce fait est connu partout, et a un grand retentissement, pendant tout le règne du meurtrier.
La même année, Salomon est nommé roi des Bretons. C’est un titre dont il se prévaut en 863, après le traité d’Entrammes, une petite ville de Mayenne. 

Salomon, monté sur le trône, en 857, se montra sage, religieux, ami de la justice. Il ne fit sentir le poids de son sceptre qu'aux méchants, que l'expérience lui apprit à mieux juger. Mais le souvenir de son crime le tourmentait sans cesse. Il assembla les états de Bretagne et leur dit qu'il voulait aller demander son absolution au Pape.
Depuis longtemps il soutenait la guerre contre les Normands. La crainte des attaques des Normands fit qu'on s'opposa à son départ. Il écrivit au pape et lui envoya sa statue en or massif, en 871.

863
Les Actions militaires de Salomon :

Après s’être opposé à Charles le Chauve, qui organise contre lui une expédition militaire en 863,Salomon mène des campagnes actives contre les vikings qui dévastent la Bretagne, en s’alliant plusieurs fois aux armées de Charles le Chauve, ce qui maintient son royaume dans une paix toute relative.
En 863, Charles Le Chauve organise une expédition militaire pour envahir la Bretagne. On voit donc que Salomon, qui a juré fidélité au roi de Francie, a sûrement manqué à sa parole, pour que Charles organise contre lui cette expédition. Réginon de Prüm écrit : « pour la troisième fois, Charles se prépare à fondre sur les Bretons. Mais, comme il approche des frontières de ce peuple, ayant appris qu’ils étaient prêts à résister de toutes leurs forces, il préfère recueillir la paix qu’entamer la guerre. ».

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867
Salomon et sa « Grande » Bretagne :

En 867, le traité de Compiègne, lui concède le Cotentin, l’Avranchin ainsi que les îles Anglo-Normandes. « Salomon, chef des Bretons, vient avec les grands de son peuple à la rencontre de Charles Le Chauve, lui jure fidélité (une nouvelle fois, donc !), fait prêter serment à tous les grands des Bretons, et s’acquitte du cens de cette terre, conformément à l’antique coutume. Pour prix de sa fidélité, Charles lui remet en bénéfice cette portion de terre dite « Entre-deux-eaux, avec l’abbaye de Saint-Aubin d’Angers ». (Annales de Saint-Bertin). On situe ce petit territoire entre les deux rivières Mayenne et Sarthe.

La Bretagne atteint alors son extension maximum. Grâce à Salomon, elle s’affirme comme l’une des principautés les plus puissantes à l’ouest de l’ancienne Gaule.
Ces territoires ne sont pas concédés à Salomon en pleine propriété, mais à titre de bénéfices, c’est à dire de jouissance, sa vie durant, en échange de son alliance et de son serment de fidélité.


868
Salomon Roi « officiel » de Bretagne :

Les relations entre le roi de Bretagne et le roi des Francs occidentaux restent houleuses les années suivantes, alternant différends et réconciliations. C'est seulement en 868 que le roi de Francie occidentale  Charles le Chauve reconnaît officiellement le titre de roi à Salomon dans un acte de la chancellerie royale franque. ». 
Salomon se fait alors appeler « roi de Bretagne et d’une partie de la Gaule ». 
Dans la vie de Saint Conwoïon, on peut lire que Salomon s’est vu accorder «  le droit de porter un cercle d’or sur sa tête et la couleur pourpre dans ses vêtements ».


869
Salomon passa l'hiver de 869 campé à Avesac, pour empêcher l’envahissement de son royaume qui allait jusqu'aux portes d'Angers par les normands.

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873
Après avoir lutté une quinzaine d'années contre les Vikings lors des invasions normandes, Salomon parvient à les expulser de Bretagne et aide même Charles le Chauve à les chasser d'Angers. En 873, un an avant sa mort, il aida Charles Le Chauve à chasser les normands de cette ville. Il y réussit autant par son habileté que par sa valeur. Il fit creuser un canal dans lequel furent amenées les eaux de la Mayenne. La flotte ennemie mise à sec fut contrainte de se racheter, en payant sept mille livres d'argent à l'empereur. Le vainqueur, devant le succès à son allié, le laissa libre de battre de la monnaie d'or, ce qui était le privilège de la royauté, et le dispensa solennellement de l'hommage qu'avait rendu son prédécesseur.

L'année suivante Salomon, duc des Bretons, fait la paix avec les Normands habitant sur la Loire et récolte avec ses Bretons le vin des territoires qui lui appartenaient au pays d’Angers.

874
La mort de Salomon :
Cette extension du territoire sous contrôle breton sera de courte durée : 
Lorsque Salomon meure   en 874, les populations romanes de ces régions ne sont pas assimilées. Pour eux, les Bretons, qui s’expriment dans une langue incompréhensible, n’ont jamais été que leurs voisins agressifs, c’est-à-dire des ennemis. De plus, les troubles graves qui surviennent après la mort de Salomon, en 874, la rivalité entre ses successeurs, et la confusion qui règne dans le pays, à cause des invasions vikings, détruit cette construction fragile.

Salomon : Le roi « juste » !
A sa mort, Salomon sera considéré comme saint par le peuple en raison de sa grande piété. On lui doit la fondation de nombreux établissements religieux. Il a favorisé les grands monastères bretons de l’époque. De plus, on lui attribue plusieurs miracles. 
Selon la légende, les reliques de saint Mathieu avaient été rapportées d’Egypte par des marins bretons. Mais une tempête les empêcha d’accoster devant les côtes léonardes jusqu’à ce que Salomon promette d’abolir une coutume consistant à enlever un enfant mâle dans chaque famille pour en faire un esclave au service du roi.
Plus conciliant que Nominoë, Salomon a réintégré les évêques francs, tout en continuant à développer une politique d’indépendance vis-à-vis des archevêques de Tours. La conquête d’une partie de l’ouest de la Gaule (Anjou, Maine et Cotentin) semble avoir été motivée par la volonté de contrôler un nombre suffisant d’évêchés pour consolider la demande bretonne d’un archevêché indépendant.
Il replaça à la tête de leurs évêchés la plupart des évêques bretons qui avaient été déposés en 848 par Nominoë comme l'exigeaient les papes depuis des années.

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Le martyr de Salomon  
La légende et la notoriété de Salomon Roi de Bretagne doivent beaucoup à sa fin tragique en 874. A la fin de son règne, Salomon voulut rentrer dans les ordres pour expier le meurtre de son cousin Erispoë. Il avait projeté de se rendre à Rome, mais l’offensive Viking contre Angers, en 873, qu’il contribue à repousser, le détourne de ses projets. 
Une maladie subite réveilla les remords de Salomon. Pour chercher dans la retraite une expiation que ne lui procurait pas la gloire, il résolut d'abdiquer en faveur de son fils Wigon.
En 874, il monte un conseil de régence au profit de son fils Wigon et se retire dans un monastère, probablement à Plélan ou Maxent.

Mais des évêques et des nobles fomentent un coup d’Etat, notamment Pascweten le propre gendre de Salomon et Gurwant, celui d’Erispoë. Ils capturent Wigon qui sera assassiné malgré son jeune âge et traquent Salomon qui est réfugié dans un monastère, soit au Merzer à Langoëlan, soit à la Martyre près de Landerneau. Les poursuivants envoient un évêque pour parlementer. On lui jure que, jamais, un Breton ne portera la main contre lui. Convaincu, Salomon sort du sanctuaire sacré. Effectivement, les seigneurs présents ne bougent pas, mais laissent les quelques Francs qui les accompagnent massacrer l’ancien souverain. On lui arrache les yeux avec tant de violence qu’il en meurt deux jours après, le 28 Juin 874 : on pense que cet acte, d’une brutalité bestiale, était une vengeance, parce que Salomon avait tué jusque sur l'autel son seigneur Erispoé, fils de Nominoë. 
Son martyr frappe d’autant plus l’imagination populaire que Gurwant et Pascweten qui s’emparent du pouvoir ne tardèrent pas à s’entre-déchirer et à affaiblir la Bretagne qui s’écroulera quelque temps plus tard face aux Vikings.
Sa mort le fait proclamer martyr par le peuple et l’Église catholique romaine. 

Son corps fut inhumé dans le monastère de Plélan ou dans celui de Maxent, conformément au désir qu'il avait exprimé de reposer aux côtes de son épouse, la reine Wenbrit. Plus tard, son corps fut enlevé, probablement lors d'une des invasions normandes, et transporté jusqu'à Pithiviers, où une partie de ses reliques repose dans l'église Saint-Salomon et Saint-Grégoire. Cependant une autre partie de ses reliques revint en Bretagne ; l'église Saint-Salomon de Vannes, détruite en 1793 pendant la Révolution française, possédait quelques ossements du saint.

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Reconnaissance posthume de Salomon :

Peu après son décès, Salomon fait déjà l’objet d’un véritable culte à la Martyre, (Léon), à Plouyé et Langoëlan en centre Bretagne, à Maxent en haute Bretagne et à Pithiviers. Des moines bretons y auraient transporté ses reliques lors des invasions vikings.
A partir du XIe siècle, Salomon est régulièrement cité dans des chansons de geste médiévales, jusque dans des textes de Girart de Roussillon où ses exploits sont transposés… en Méditerranée. Aux XIVe et XVe siècles, les ducs de Bretagne le mettent volontiers en avant, car son souvenir « royal » leur permet de se mettre en avant. Au roi de France qui prétend « être empereur en son royaume », les ducs bretons, fiers de leur filiation avec Nominoë et Salomon, répondent que « le duc est roi en son duché ».


Salomon (Salaün) épousa Wembrit, dont il eut une fille et deux fils attestés de son vivant :
Prostlon, épouse de Pascweten († avant 876).
Riwallon († après 871).
Wigon († vers 874).

 

Liste des rois et ducs de Bretagne :

Rois de Bretagne

845 - 851 :

Nominoé, premier roi de Bretagne ;

851 - 857 :

Érispoé, fils de Nominoé.

857 - 874 :

Salomon. Couronné roi de Bretagne en 857

1° Guerre de succession (874-876) : entre Pascwetencomte de Vannes, et Gurvantcomte de Rennes.

2° Guerre de succession (876-890) : entre Alain, comte de Vannes et Judicaël, prince de Poher.

890 - 907 :

Alain Ier le Grand.

908 - 913 :

Gourmaëlon

À partir de 913, la Bretagne, conquise par les Vikings, est sous la domination des ducs de Normandie. Après plusieurs victoires contre les Vikings, la Bretagne devient en 936 un duché dont Alain Barbetorte est le souverain.

Ducs de Bretagne

Maison
de Nantes

936 - 952 : Alain Ier Barbetorte 
952 - 958 : Drogon
960 - 981 : Hoel Ier 
981 - 988 : Guérech
988 - 990 : Alain II

Maison
de Rennes

990 - 992 : Conan Ier 
992 - 1008 : Geoffroy Ier 
1008 - 1040 : Alain III
1040 - 1066 : Conan II

Maison
de Cornouaille

1066 - 1084 : Hoel II
1084 - 1113 : Alain IV Fergent 
1113 - 1148 : Conan III
1148 - 1156 : Berthe
1156 - 1166 : Conan IV
1166 - 1201 : Constance.
1181 - 1186 : Geoffroy II Plantagenêt
1199 - 1201 : Guy de Thouars
1201 - 1203 : Arthur Ier 
1203 - 1221 : Alix de Thouars

Maison
capétienne
de Dreux

1213 - 1237 : Pierre Ier Mauclerc  
1237 - 1286 : Jean Ier le Roux 
1286 - 1305 : Jean II
1305 - 1312 : Arthur II
1312 - 1341 : Jean III le Bon 

Jean III n'a pas désigné de successeur ; à sa mort, le duché de Bretagne est revendiqué par deux prétendants :
Jeanne de Penthièvre (la nièce de Jean III) et son mari, le comte Charles de Blois. Ils sont soutenus par la France.
Jean de Montfort (le demi-frère de Jean III) et sa femme Jeanne de Flandre. Ils ont l'appui de l'Angleterre.

La Guerre de Succession de Bretagne est aussi appelée Guerre des Deux Jeanne  En 1365, Jeanne de Penthièvre renonce à ses droits sur la Bretagne

Maison
capétienne
de Montfort

1365 - 1399 : Jean IV
1399 - 1442 : Jean V
1342 - 1450 : François Ier 
1350 - 1457 : Pierre II
1357 - 1458 : Arthur III
1458 - 1488 : François II 
1488 - 1514 : Anne . D'abord mariée au roi Charles VIII de France, puis au roi Louis XII de France.

Maison
capétienne
de Valois
-Orléans-Angoulême

À partir de 1514, la Bretagne est gouvernée en réalité par le roi de France, mari de Claude de France et père de François III et de Henri.
1514 - 1524 : Claude de France 
1524 - 1536 : François III 
1536 - 1547 : Henri, futur roi Henri II de France, frère de François III. Dernier duc de Bretagne.

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Date de dernière mise à jour : 14/12/2020

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