Légendes Bretonnes
Résumés et liens des textes en bas de page.
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Ar Santig Du | ||
Résumé: Un saint bien caché |
Il y a très longtemps, un roi de Bretagne a été vaincu parles anglais lors d’une guerre aujourd’hui oubliée. +Son château fut envahi par les troupes victorieuses qui le mirent à sac. Un des officiers se chargea de récupérer tous les parchemins et écrits qui s’y trouvaient et de les ramener en Angleterre car il n’avait pas le temps de les étudier sur place . Ces documents, arrivés en Angleterre, ont été lus et classés selon leurs importances. Il y avait un vieux grimoire, assez épais, qui résistait à toute tentative de traduction jusqu’à ce qu’un savant anglais réussisse à le déchiffrer. Et voici ce qu’il lut : « Une fois par siècle, dans les Monts d’Arrée de la petite Bretagne, le sommet du mont Roc’h Trevezel s’ouvre pendant un quart d’heure, le jour de la lune de Mars, à Midi. Celui qui sera assez courageux pour pénétrer dans la faille pourra y trouve un trésor inestimable. Mais le trésor ne sera visible que par un jeune garçon qui sera à la veille de ses seize ans, et il ne devra pas traîner car le Roc’h se refermera brusquement à l’issue du quart d’heure. » |
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Le passage du crapaud | ||
Résumé: Un raccourci dangeureux |
En ce temps là et je vous parle d’un temps où les nuits étaient froides, où les tempêtes de mer faisaient frissonner les plus habiles marins. En Bretagne les routes des campagnes étaient des chemins boueux et sinueux creusés entre de hauts talus de pierres et de terre permettant de se protéger du vent cinglant du large. |
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Konter Ludu | ||
Résumé: Une punition à la hauteur du comportement... |
Le sieur Kersalaün, était le propriétaire du Manoir du Carpont en Lampaul-Ploudalmézeau, au XVII° siècle. C’était un homme dur qui ne faisait aucun cas de la vie des autres. Il était connu pour être méchant et impitoyable, il ne connaissait pas les sentiments de bonté ou de pitié. C’est la raison pour laquelle les pauvres de la région restaient autant qu’ils le pouvaient loin de ce manoir maudit sans jamais essayer de s’approcher. Un jour cependant, un homme, un mendiant (un chercheur de pain comme on dit par ici), qui n’était pas du pays, ce qui fait qu’il n’avait pas eu connaissance de la mauvaise renommée du maître, était entré dans la cuisine alors que la bonne venait de poser sur la table un chaudron de bouillie. Bouillie qu’elle avait mise à cuire dans un grand chaudron au milieu de la cheminée pour couper la faim d’une douzaine de laboureurs, à l’appétit ouvert par le dur travail des champs. Profitant du fait que cette dernière venait de sortir pour souffler le rappel à l’aide du “corn boud”(1), notre mendiant entra donc discrètement dans la cuisine. |
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Le testament du recteur | ||
Résumé: Il faut tenir ses promesses |
Il y avait au bourg de Baden un vieux recteur, qui vivait trop longtemps, au goût de ses héritiers : trois cousins à la mode de Bretagne : _ Kenan, le plus âgé et le plus avare des trois, venait deux fois par an de Pont-Scorff, à Baden pour juger par lui-même de l’état de santé du recteur. Vous pensez bien que le vieux recteur ne voyait pas avec plaisir son cousin cupide fouiller dans tous les coins du presbytère et faire d’avance l’inventaire de son pauvre mobilier. |
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La chapelle de Coat ar Roc'h | ||
Résumé: Il n'est pas bon de jeter un saint à terre |
Dans la paroisse de Komanna, au pied des monts d’Arrée, au milieu des humbles taillis que dominent d’énormes et sombres rochers, là où il y avait autrefois une grande forêt de chênes, on voit encore la trace et les restes éparpillés d’un ancien bâtiment Situé entre le manoir et le village de la Garenne. Quelques pierres montrent l’emplacement de la porte principale. Un tertre, couvert d’orties marque l’endroit où était l’autel. L’herbe reverdit à peine sur la terre desséchée. Vous pressentez, enfin, qu’un malheur est arrivé là, ou qu’une grande profanation y a été commise. Tel est l’aspect des ruines de la chapelle de Coat-ar-Roch (Bois de la Roche). La chapelle dédiée à saint Roch, associée à une fontaine, existait encore au début du 19e siècle. Disparue depuis, son emplacement est actuellement marqué par les vestiges d´une croix. |
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La jument endiablée | ||
Résumé: Une jument est retrouvée couverte d'écume chaque matin |
Jean-Marie était cultivateur à Coat-Méal, au début du siècle dernier. Si tous ses voisins s’étaient convertis au modernisme agricole et conduisaient des chevaux vapeurs, Jean-Marie, lui n’a jamais voulu abandonner ses juments ; jusqu’à la fin, il est resté fidèle à la traction animale. Attention, cela ne veut pas dire que Jean-Marie était réfractaire au progrès ; il y avait l’électricité et l’eau courante dans sa ferme. De plus Jean-Marie était un des premiers habitants de la commune (après le député) à avoir fait l’acquisition dune voiture automobile (une Berliet Type VIRP2) avec laquelle il conduisait fièrement Soize, son épouse, à l’église le dimanche. |
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Ki - Bleiz le dernier loup | ||
Résumé: Le dernier loup de Saint Cadou |
Cette histoire commence il y a très longtemps. Du temps de la Duchesse Anne – reine de France et de Bretagne. Christophe Colomb venait juste de découvrir l’Amérique. |
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La barque de Saint Majan | ||
Résumé: Saint Majan et sa fontaine miraculeuse |
Une des choses les plus curieuses concernant les saints bretons est leur arrivée en Armorique. Les écrits anciens nous disent qu’ils traversèrent la Manche dans des barques en pierre! C’est ainsi que comme beaucoup d'autres, selon la légende, Majan fit pour venir du lointain Pays de Galles en Bretagne. |
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Légende de Saint Kado | ||
Résumé: Saint Cado est le patron des lutteurs |
Saint Cado né en Grande Bretagne, était le fils d’un Prince, descendant du Grand Constantin, qui s’appelait Guillenus. Sa mère, Gudalusa, était la fille de Brahanus, Roi d’une partie de l’Irlande. Cado naquit environ en l’an 522, sous le Pape saint Hormisda, l’Empereur Justin premier, et le Roy de Bretagne-Armorique Hoel II. Ses parents furent approchés par un saint Hermite, nommé Menechesias, qui leur demanda de le faire baptiser ; ce qu’ils firent, quoi qu’eux-mêmes fussent païens et Idolâtres. Bien des années plus tard, Cado étant alors en âge de monter à cheval, son père ayant déclaré la guerre à un autre Prince, son voisin, voulut donner la conduite de son armée au Prince Cado. Ce dernier, désirant combattre sous le drapeau de la Croix de Jésus-Christ, s’enfuit en cachette du palais de son père, et par chemins écartés, se retira dans un désert, où il se soumit à la direction et l’obédience d’un saint Hermite et demeura douze ans en sa compagnie, vivant de pain et d’eau et de quelques légumes, avec un rare exemple de Sainteté. | |
La fontaine de Béniguet | ||
Résumé: Un jeune marin en détresse est aidé par une sirène |
Nous voici il y a bien longtemps à SAINT PABU, petit port Breton à l’embouchure de la rivière aber benoit. En face le grand large avec une multitude de roches, récifs, îles et presqu’îles où s’engouffrent des courants puissants et surprenants. Brummenn vor, Tommder en gor (Brume sur la mer, chaleur à venir) |
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Le coq de Commana | ||
Résumé: Le diable se cache partout. |
Nous sommes en 1350, le jour se termine et une équipe de maçons et de terrassiers vient de finir une dure journée de labeur. Ils viennent de creuser les fondations d’une église sur le plateau de Quillidiec, en Commana. L’architecte est content du travail effectué et se réjouit d’avance à l’idée de voir bientôt son église sortir de terre. L’architecte semble avoir raison de se frotter les mains, car une semaine plus tard, les maçons avaient déjà monté les murs de la future église sur une hauteur d’un mètre. L’édifice commence à prendre forme et tous les villageois se pressent sur le chantier pour y faire leurs commentaires, car, comme vous le savez peut-être, il y a en tout badaud un chef d’équipe qui sommeille. Mais, au dixième matin, une grande surprise attend les maçons à leur arrivée sur le chantier : tout leur ouvrage est détruit, les murs sont à terre et personne ne sait à qui attribuer ce que l’on appelait le sabotage. Sous les injonctions de l’architecte le travail reprit, mais arrivé à un mètre de haut, les murs furent une nouvelle fois détruits et mis à terre. Une troisième fois, les murs furent relevés, mais une troisième fois, ils furent renversés durant la nuit. |
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Le naufrageur de Trémazan | ||
Résumé: |
Le château de Trémazan, dont il ne reste à ce jour qu’un donjon qui attend patiemment d’être un jour restauré, a une place particulière dans l’imaginaire local; ce serait, en effet, là que seraient né Gurguy et Haude deux saint bretons célèbres dans la région pour leurs destins tragiques. Il a aussi pris une place importante dans l’Histoire locale; ce château était la défense Nord de la Vicomté de Coat Méal. |
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Les crêpes de Soazic | ||
Résumé: La crêpe bretonne est la conséquence d'un amour contrarié. |
L’histoire que je vais vous raconter aujourd’hui est aussi une histoire d’amour contrarié, passé aux oubliettes et qui a pourtant changé la face culinaire de notre planète. Mais reprenons tout dès le commencement. Lann est né le jour du Mardi-Gras dans la partie Sud-Ouest de Commana (délimitée de nos jours par l’allée couverte et les tourbières du Mougau-Bian et le lac du Drennec) dans le moulin de Milin ar Pabig que l’on appella ensuite Milin Kerlann. Il faut savoir que Commana était célèbre pour ses moulins. En 1843, on en dénombrait douze, dont six moulins situés sur la rivière de l´Elorn ou ses affluents et quatre sur la rivière de la Penzé ou ses affluents. Les moulins, s´ils n´ont pas tous disparu, ont pour la plupart été profondément remaniés. Suite au secteur immergé en 1980 par le barrage du Drennec, il reste 4 moulins intéressants : Bois de la Roche, Restancaroff, Mougau et Kerouat. |
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La fille de l'ardoisier | ||
Résumé: Comment Jacquette simple roturière fut annoblie. |
En ces temps-là, la vie à Motreff était dure. Les terres agricoles ne sont pas des plus fertiles et bien des hommes se décidaient à devenir ardoisiers. Ce métier, s’il apportait un peu d’argent dans les ménages, était épuisant. Denez faisait partie de ces ardoisiers. Il trimait dur à remonter les ardoises taillées au fond de la carrière et ne ramenait qu’une maigre pitance à la maison. Pourtant des sous, il lui en fallait ; Laïg, sa femme, lui avait donné douze enfants et était en train de lui mettre au monde le treizième. Mais l’accouchement se passa mal et si l’enfant, une belle fillette, était pleine de vie, la mère ne survécut pas. Denez dut donc faire face à deux célébrations : l’enterrement de Laïg et le baptême de Jacquette la dernière née de la nichée. Mais pour baptiser l’enfant, il fallait trouver un parrain et une marraine et, avec tous ses enfants, Denez avait déjà fait le tour de sa famille et de ses amis proches. Pour trouver la marraine, ce ne fut pas très difficile. Mais pour le parrain ! Il eut beau frapper à toutes les portes, on lui disait gentiment de voir ailleurs. Un matin, en désespoir de cause et quelque peu terrorisé de la hardiesse de sa démarche, il alla frapper à la porte du manoir de Brunolo. La servante lui ouvrit : |
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La châtelaine humiliée | ||
Résumé: Une jeune châtelaine s'oppose à son mai irascible |
A cette époque. Gwitalmeze avait pour seigneur un comte qui avait pour épouse une femme beaucoup plus jeune que lui, qui s’appelait Yvonne. Et qui était d’un rang social d'origine inférieur à celui du comte. Et si le comte était très dur, la comtesse Yvonne comprenait les difficultés de vie des pauvres gens de Ploudalmézeau pour lesquels elle avait elle avait de la sympathie et qu'elle essayait de soulager de son mieux. Un jour, une bagarre générale, éclata entre des habitants de Gwitalmeze et les soldats du comte. La raison en était bien simple. Les gens qui dépendaient du comte étaient réduits à l'indigence à cause des ordres et directives du comte et, exaspérés, ils avaient laissé éclater leur rancœur à son égard. Cet évènement fut vécu comme une petite révolution car confrontés à la révolte de toute la population exaspérée, les soldats furent mis en déroute et durent battre en retraite. Il va sans dire qu’en apprenant cette nouvelle, le comte entra dans une colère noire. Il était hors de question que cette insulte à son autorité par ceux qui lui devaient totale soumission reste impunie. Il décida sur-sur le champ que tous les meneurs de la révolte devaient être sévèrement châtiés pour l’outrage commis. Mais le comte dut se rendre à l’évidence : le mécontentement était général et les frondeurs étaient bien cachés par le reste de la population. |
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Tregont-Mab | ||
Résumé: La duchesse Anne part faire son premier Tro Breizh |
A l’est de la route de Quimper à Bénodet, se trouve le château de Tregontmab,situé à Ergué-Armel, lieu resté célèbre dans la mémoire locale. Il y a plus de 500 ans, le 26 janvier 1477, naissait Anne de Bretagne, qui allait être deux fois reine de France. Sa vie sera très courte car elle va mourir à l’âge de trente-sept ans après avoir mis au monde neuf enfants (un enfant tous les quatorze mois en moyenne). Elle fut le parti le plus envié d’Europe et eut plus de treize prétendants, dont trois héritiers du trône d’Angleterre, l’infant d’Espagne et le futur empereur d’Allemagne. A la mort de son père, en 1488, les barons entrent dans une guerre de succession. En mars 1490 elle décida de quitter Rennes, ou elle s’était réfugiée, afin d’aller à la rencontre de son peuple dans un Tro Breizh périlleux car il y avait encore beaucoup de barons rebelles à sa personne. Etant pratiquement ruinée, elle voyagea le plus simplement possible, tout en gardant son rang, pendant deux mois. Partout le peuple lui réserva un accueil chaleureux, et lui donna les surnoms de « Bonne Duchesse » et de « Duchesse en sabots ». |
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Mona et les Morgans | ||
Résumé: Une fille d'Ouessant rêve de se marier avec un Morgan |
IL y avait autrefois (il y a bien longtemps, bien longtemps de cela, peut-être du temps où saint Pol vint du pays d’Hibernie dans notre île) ; il y avait donc à Ouessant une belle jeune fille de seize à dix-sept ans, qui s’appelait Mona Kerbili. Elle était si jolie, que tous ceux qui la voyaient en étaient frappés d’admiration et disaient à sa mère : — Vous avez là une bien belle fille, Jeanne ! Elle est jolie comme une Morganès, et jamais on n’a vu sa pareille, dans l’île ; c’est à faire croire qu’elle a pour père un Morgan. — Ne dites pas cela, répondait la bonne femme, car Dieu sait que son père est bien Fanch Kerbili, mon mari, tout comme je suis sa mère. |
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La chêvre blanche de Kerozal | ||
Résumé: Un jeune héritier tente de se libérer de sa mère | La châtelaine de Kerozal était réputée pour son caractère franc et affirmé, et sa vie ascétique. Bioen que ses richesses fussent très grandes, ele n’aimait pas dépenser plus que nécessaire. Vivant seule dans son manoir, elle se faisait un devoir d’épargner afin de pouvoir, plus tard, transmettre. Mais tout cet argent disponible attirait bien des envies, surtout près des jeunes nobles désargentés de la région. Sans son caractère acariâtre, la demoiselle de kerozal aurait facilement trouvé chaussure à son pied. Mais même les nobliaux les plus téméraires reculaient à faire leur demande. Elle finit pourtant par trouver un mari auprès d’un « pourkez », un hobereau désargenté de Saint Pabu, la commune voisine. Mais si le nouveau marié pensait pouvoir profiter d’une vie facile à l’abri des murs de Kerozal, il dut bien vite déchanter. Il se mit à dépérir très vite et mourut peu de temps après que la châtelaine lui eut donné un fils que l’on baptisa sous le nom d’Ildut. Les bonnes de gens de Plouguin l’aimaient bien, regrettaient sa disparition mise tantôt sur le compte du chagrin, tantôt sur le désespoir. Ils l’avaient tant apprécié de son vivant qu’ils envisagèrent d’en faire un saint ou au moins un martyr. Mais le prieur de Koz Mael ( Coat Meal) ne l'entendit pas de cette oreille, et s’y opposa sous prétexte que le défunt n'était pas très empressé, de son vivant, ni très régulier quand il s'agissait de verser sa contribution à l'Eglise. | |
Brandwen | ||
Résumé: La plus belle fille du monde habite chez nous! dit-on à Camaret. |
De mémoire d’homme les gens de Camaret ont toujours cru que les plus belles filles du monde étaient les filles de la presqu'île de Crozon. Et il était inutile d’essayer de les contredire, toute tentative allant dans ce sens était vouée à l’échec. Et partout dans les ports et les taverne de la presqu’île, lorsque les esprits s’échauffaient autour d’une bolée de cidre, les hommages à la beauté des Camarétoises s’envolaient plus haut et plus fort que les cloches qui, à Pâques, rentraient de Rome en carillonnant à tue-tête. Et cela dura jusqu'au jour où un étranger de passage dit aux fiers camarétois : |
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Mona Meznaod. | ||
Résumé: Un seigneur breton vend sa fille au diable. | Au début de cette histoire le seigneur de Meznaod avait épousé la fille du manoir de Keriounan, en Lambaol. C'était, selon la légende, la sœur de Yann Lez Tre Mor qui trouva une mort brutale à Kroaz Ar Bleiz. Mais il se produisit un événement alors très banal, véritable tragédie pour le seigneur de Meznaod : sa femme mourut en donnant naissance à leur premier enfant, une fille qui fut nommée•nommée Mona. Mona que tout le monde appellera Mona Meznaod, selon la pratique locale qui consiste à nommer quelqu'un par le nom du lieu où il réside. Si on réussit à sauver l’enfant, tandis que l’on administrait l'extrême-onction à la mère en espérant qu’elle irait au Paradis. Quel chagrin pour le père et le voisinage entier qui s'associa à son deuil. Le seigneur de Meznaod, encore jeune, aurait pu se remarier. On ne manqua pas de l'y pousser. Mais, il y renonça, voire ne l'envisagea jamais. Pour les tâches matérielles au manoir, il ne manquait pas de personnel. Et Mona était laissée libre de grandir comme et avec les petits paysans du coin. | |
Légende de Gurguy. | ||
Résumé Gurguy,(StTanguy) (+594), a fondé l'abbaye de Saint Matthieu près du Conquet. |
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A l'extrême pointe nord ouest du Léon, en face de Portsall, des vestiges imposants d'une antique forteresse : le château de Trémazan, défendant contre les pirates le meilleur accès du pays. Vers 520,le maître en est Golon ; sa femme est brestoise et meurt trop tôt en laissant deux enfants, Gurguy et Haude. Golon, en secondes noces, épouse une femme de la Bretagne insulaire, qi a été déformée par l'hérésie pélagienne : une vraie marâtre pour les enfants. Childebert est le quatrième fils de Clovis. À la mort de son père, en 511, le royaume est divisé en quatre. Childebert devient roi de Paris. Son royaume comprenait les cités de la future Normandie avec le Maine et le Bordelais au sud de la Loire. Toute l'humeur de la marâtre tombe alors sur la seule Haude, condamnée aux plus basses besognes "en haine de sa vertu et spécialement de sa religion. Elle luy osta son cabinet et Oratoire, congédia la plupart de ses damoiselles et servantes pour l'obliger à faire le service de la maison, même de la cuisine, puiser l'eau et balaïer les salles et chambres. Quand on sonnoit la Messe en la chapelle du Chasteau, elle l'occupoit expressement à quelque service, pour la priver de cette consolation de son Ame ; et néanmoins, jamais la sainte fille ne s'en offensa, et ne luy échappa jamais parole d'impatience, mescontentement ou murmure." |
La révolte de Brénéol | ||
Résumé: |
Une fois l'Armorique conquise, les Romains ne gardèrent pas beaucoup de troupes présentes dans ce qu'on appelle maintenant le Léon. D'autres régions leur avaient résisté davantage bien que les Armoricains du Nord-ouest les Osismes eussent participé à plusieurs révoltes. Les occupants avaient des régions plus turbulentes à surveiller et la garnison laissée en place au Castellum situé à Coat Méal était largement suffisante pour surveiller et assurer la sécurité sur la route allant de Brest à Tolente. Vers le milieu du quatrième siècle après Jésus-Christ, les occupants apprirent que la grande cité d'Occismor accueillait par bateaux entiers des immigrants venus de l'autre côté de la Mer de Bretagne: Bretons, Gallois et Irlandais. Et les romains craignaient ces populations christianisées, mais guerrières. Les Romains prirent donc des précautions et achetèrent des espions pour empêcher toute rébellion et surveiller la population locale. De plus, afin d'éviter d'éventuels débarquements d'émigrants nombreux et hostiles, ils construisirent des camps retranchés. |
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Navigation de Saint Brandan | ||
Résumé: Vers l'an 525, Brandan, moine irlandais se rend en Islande, puis vers l'an 545, il pose le pied aux Antilles (950 ans avant Christophe Colomb). |
Brandan avait 11 ans quand Saint Patrick est mort.Né au sud-ouest de l'Irlande Brandan était un "homme libre" de noble naissance de la lignée des Eoghan. Sa mère s'appelait Cara. Les parents de Brandan eurent quatre fils. L'aîné fût appelé Mohbi, plus tard on l'appela Broenfind. Son nom définitif de Brandan lui fut donné à son émancipation comme le voulait la coutume. |
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Légende de Katel Gollet | ||
Résumé: Katell Gollet était une belle jeune fille de 16 ans qui vivait dans le château de son oncle, à la Roche-Maurice. |
Le comte Moriss vivait retiré en son manoir de la Roche, avec une jeune nièce, belle comme le jour, qui s’appelait Katel. Mais si Katel était belle, on dit qu’elle était bien plus dangereuse, non seulement par les séductions de sa personne, mais encore par la malignité de son esprit. Le vieux comte pressait Katel de se marier, car il trouvait qu’une jolie fille de seize ans était un objet bien difficile à garder pour un tuteur de soixante ans, qui n’avait connu que la guerre. Par malheur, Katel aimait le plaisir et les fêtes à la folie ; la danse était sa vie, et répondait aux pressantes sollicitations du comte Moriss : — Quand j’aurai trouvé un joli cavalier capable de danser avec moi douze heures durant, à celui-là je donnerai mon cœur et ma main. Cette réponse fut publiée dans toutes les paroisses du Léon, et bientôt nombre de jeunes seigneurs vinrent voir la belle et faire leur demande. Alors, Katel donnait à ceux qui lui plaisaient rendez-vous pour tel ou tel pardon dans le pays. On y dansait tout le jour et souvent la moitié de la nuit. La sylphide volait, presque sans toucher le gazon, sans se reposer jamais pour ainsi dire ; et lorsqu’elle avait saisi la main d’un jeune cavalier, il était perdu, car elle l’ensorcelait à tel point, que l’imprudent, dansait, sautait, tournait jusqu’à ce que souvent mort s’ensuivît… Elle avait ainsi causé bien des deuils dans les châteaux du comté. L’indignation publique, les cris de vengeance qu’elle pouvait entendre, auraient dû l’avertir que son heure aussi ne tarderait pas à sonner. Mais son cœur était dur et elle ne voulait pas changer. |
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Légende de Saint Ronan. | ||
Résumé: Ronan naquit en Irlande au VIe siècle de parents païens. Débarqué au pays de Léon, il vécut d'abord à Saint-Renan puis s'installa non loin du bourg actuel de Locronan. |
Saint Ronan était irlandais de nation, de parents de médiocre fortune et idolâtres, lesquels, soigneux de son éducation, l'envoyèrent aux écoles, où il profita si bien, qu'il devint, en peu de temps érudit en sciences profanes ; mais Dieu lui fit naître dans l'âme un ardent désir de chercher la vraie Religion. À cette fin, il passa en l'Isle de la Grande Bretagne, se fit Catéchiser et Baptiser et ayant reçu les Ordres Mineurs, de Sous-diacre et Diacre, il mérita, par sa vertu, de parvenir au Sacerdoce. Puis il résolut de s’expatrier pour le Christ, monta sur mer et, après un court séjour sur l’île de Molène, il aborda heureusement sur la côte du Léon, où, ayant trouvé un lieu inhabité près de Saint Renan, il s'y arrêta bâtit un petit Hermitage, résolut d'y passer ses jours en Pénitence, Jeunes et Oraisons. Mais quelques pauvres malades étant venus à son Hermitage chercher l'aumône, le Saint ne leur donna ni or ni argent, mais bien ce qu'il avait et qu'il pouvait donner, à savoir la santé. Ces pauvres gens le remercièrent, et annoncèrent partout que saint Ronan les avait guéris par sa prière ; cela fit que, de tout le Léon, on accourait vers lui. Mais ces visites troublant le repos de sa solitude, il se résolut de quitter ce lieu et de chercher séjour ailleurs. Il traversa le Léon, et ayant passé le Golfe de Brest, entra en Cornouaille, jusque dans la forêt de Nevet (Locronan) à trois lieues de Quimper, où, s'étant arrêté, il jugea le lieu propre à son dessein et commença à y bâtir une petite Cellule |
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Des moines au paradis. | ||
Résumé: Selon Godefroy de Viterbe, au X° siècle, des moines de Saint Matthieu partent pour une longue navigation... |
Aux confins de la mer océane existe un pays, le dernier du monde: Pas une seule maladie n'y trouble l'existence, Le climat y est tempéré, la quiétude perpétuelle. Une église en ces lieux a été dédiée à Saint Mathieu, Où se sanctifient des hommes, des moines galiléens, Qui enseignent aux bretons les saintes croyances de la foi. |
Date de dernière mise à jour : 09/01/2023